Le RéVER (Réseau Valorisation Entreprises Recherche) est animé par HDFID pour créer du lien entre l’entreprise et la recherche. Son objectif est de dynamiser l’écosystème de recherche régional pour soutenir son rayonnement scientifique, technologique et économique.
La recherche des Hauts-de-France est riche d’expertises et de pôles d’excellence qui méritent d’être reconnus. Il existe un manque de liens entre les universités de la région mais aussi entre les acteurs privés de la recherche et les acteurs académiques.
Nous avons besoin de « jouer collectifs », de mutualiser les efforts pour aller plus loin.
Journées de rencontre thématiques
Ateliers autour de problématiques spécifiques à la valorisation
Webinaire
Votre opération de R&D vous semble dans une impasse technique ? Vous êtes confronté à des verrous technologiques que vous ne parvenez pas à lever ? Grâce à leur expertise développée grâce à des partenariats internationaux mais également avec des entreprises, les laboratoires régionaux ont probablement déjà étudié des problématiques similaires aux vôtres. Vous pourrez donc bénéficier de connaissances à la pointe de l’état de l’art pour concevoir des approches inédites permettant d’atteindre vos objectifs techniques.
Venez découvrir ces laboratoires de recherche et l’entendue de leurs expertises sur le site Plug in labs Hauts-de-France, la vitrine des expertises académiques en région. Vous souhaitez être mis en relation avec un laboratoire ou être conseillé pour identifier le laboratoire ? Contactez-moi.
Les opérations de recherche que vous réalisez avec un laboratoire peuvent obtenir des financements nationaux, régionaux ou européens. En fonction de leurs domaines et de leurs objectifs, les dispositifs publics de soutien à la recherche peuvent financer une partie importante de vos dépenses.
De plus, en France, les entreprises réalisant des travaux de recherche peuvent bénéficier, sous conditions, de crédit d’impôt correspondant à 30% des dépenses consacrées à la recherche, qui peuvent inclure les factures des laboratoires. C’est le CIR. Dans le cadre d’opérations de recherche collaboratives menées conjointement entre une entreprise et un laboratoire, l’entreprise pourra déduire de ses impôts jusqu’à 50% des montants facturés par le laboratoire (coût réels).
Enfin, le dispositif CIFRE permet de recruter un diplômé de niveau master pour une période de 36 mois afin de lui confier une mission de recherche dans le cadre d’une thèse de doctorat encadrée par un laboratoire de recherche académique. L’entreprise percevra une subvention annuelle de 14 000 €. Le doctorant quant à lui recevra un salaire brut annuel minimum de 23 484 €. Les heures de recherche réalisées par le doctorant sont éligibles au crédit d’impôt recherche. Par ailleurs, si vous recrutez le doctorant en CDI à l’issue de sa thèse, il pourra bénéficier pendant 2 ans du statut de jeune docteur. Ce statut permet, dans le cadre du calcul du CIR, de doubler les dépenses afférentes à ce salarié.
Vous êtes une entreprise innovante et menez des projets de recherche. Les chercheurs développent une expertise pointue dans des domaines très diversifiés et des compétences peuvent être mises au profit de l’entreprise en synergie avec les collaborateurs en place. Certains chercheurs sont même demandeurs de collaboration avec des entreprises ou des centres techniques leurs permettant de confronter leurs connaissances au terrain.
Une collaboration peut permettre un gain de temps inestimable, sans compter une montée en compétence des équipes !
L’investissement dans des équipements de pointe est souvent très coûteux et difficilement envisageable pour une PME. En Région, plusieurs plateformes et laboratoire peuvent mettre leurs équipements à disposition des entreprises. Par ailleurs, vous pouvez également bénéficier des conseils et de l’expertises des chercheurs pour optimiser votre utilisation des équipements. Pour identifier les équipements pouvant répondre à vos besoins consultez l’espace équipements de Plug in Labs.
Vous êtes à la recherche d’une technologie mais vous ne souhaitez pas entamer un processus de développement coûteux, long et incertain ? La technologie qu’il vous faut existe peut-être déjà. En effet, les laboratoires développent des nouvelles technologies aux applications variées dans de nombreux domaines. Nous pouvons vous mettre en relation avec nos partenaires pour identifier les technologies disponibles.
La technologie peut alors évoluer en collaboration avec les inventeurs et votre entreprise. Les chercheurs apprécient particulièrement ce type de collaboration qui constitue un enrichissement réel pour leur recherche.
La collaboration avec la recherche peut être un excellent levier pour développer votre technicité et vos avantages concurrentiels. Ces partenariats peuvent prendre de nombreuses formes et je peux vous accompagner pour y voir plus clair.
Vous pouvez aussi consulter le site Plug in Labs Hauts de France pour identifier l’ensemble des expertises régionales.
Chargée de projet Europe Recherche Innovation
Hauts-de-France Innovation Développement
Mandaté par Madame Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe GILLET a mené une étude destinée à renforcer et à simplifier l’écosystème national de la recherche. Cette mission a pu aboutir à un rapport présenté en juin dernier.
Il existe une dissonance forte entre le rang économique de la France et son niveau en matière de recherche, tant sur la recherche d’excellence, que sur la recherche moyenne et la production de publication ou brevet. De plus depuis plusieurs années il n’y a pas d’amélioration et la France se trouve distanciée dans certains domaines stratégiques (comme les vaccins à ARN messagers ou l’intelligence artificielle).
Ceci s’explique notamment en raison de
Cela est décrit comme un frein à la capacité, décrite comme primordiale, à se saisir des « basculement de la science à temps » au risque de subir un retard impossible à rattraper.
Par ailleurs, la part du PIB dédié au financement de la recherche en France est (très) inférieur à la moyenne de l’OCDE. (NB : Le rapport note également que les résultats des efforts d’investissements consentis dans le cadre de la LPR – Loi de Programmation de la Recherche – et de France 2030 ne sont pas encore perceptibles).
En somme, si au niveau mondial, le niveau de la recherche française apparait plutôt moyen. Il est a noté cependant un contexte mondial de baisse des découvertes de rupture depuis les années 1980. Les causes de cette réalité sont multiples mais il est possible d’accuser une plus faible acceptation du risque et une planification toujours plus fort avec pour conséquence une créativité bridée.
Face à ce constat les auteurs du rapport ont défini 6 objectifs et des propositions d’action associées
Proposition 1 : Assurer une représentation permanente de la science au plus haut niveau de l’État.
Proposition 2 : Organiser de manière cohérente l’inter ministérialité en assurant au MESR un rôle de chef d’orchestre de la politique scientifique nationale.
Proposition 3 : Assurer l’acculturation des services de l’État aux enjeux et aux spécificités de la recherche et aux grands défis scientifiques.
Proposition 4 :Mettre en place une prospective nationale dynamique réalisée par les ONR et construite collectivement pour permettre un suivi en temps réel des avancées de la science et alimenter la stratégie de recherche du pays
Proposition 5 :Mettre en place les conditions requises pour permettre aux ONR d’assurer le rôle d’agences de programmes.
Les ONR doivent être en capacité de coordonner des programmes à l’initiative de l’État mais aussi de proposer des programmes exploratoires sur de nouveaux champs de connaissance. La mise en place et la gestion des AAP en lien avec les programmes sont confiés à l’ANR.
Proposition 6 : Réaffirmer et le lien entre les ONR et les universités tout en clarifiant la place de chacun :
Proposition 7 : Organiser la consolidation des données de gestion, de pilotage et d’évaluation d’une unité.
Priorité d’ordre 1 dans une trajectoire de simplification dont les attendus sont triples :
Proposition 8 : Développer des infrastructures partagées d’appui à la recherche dans les sites
Le principe de “Pas de mauvaises portes” est central dans cette proposition pour permettre aux usagers de ne pas avoir à gérer des règles si différentes entre les tutelles ainsi que le fastidieux circuit de validation et de signatures par chacune d’entre elles.
Proposition 9 : Définir un cadre clair et simplifié de gestion administrative des UMR (Unités Mixtes de Recherche)
Les acteurs du site définissent ce cadre et l’inscrivent dans une convention. Il constitue un objectif
Proposition 10 : Renforcer et soutenir la responsabilité confiée aux Directeurs d’Unités
Proposition 11 : Renforcer les compétences d’administration de la recherche dans les établissements et les unités de recherche
Proposition 12 : Mettre en œuvre une nouvelle approche budgétaire qui permettrait de financer la recherche pour répondre simultanément aux enjeux de court et de long termes, appliquée ou non
Proposition 13 : Attribuer une enveloppe de recherche, pour une période de 3 ans, à tous les jeunes chercheurs et enseignants-chercheurs permanents recrutés annuellement
Proposition 14 : Adapter les processus et les objectifs d’évaluation, en particulier les évaluations réalisées par le HCERES, aux évolutions qui découleront de ces propositions.
AB, Chargée de projets Europe Recherche Innovation chez HDFID
HCERES : Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur – https://www.hceres.fr/fr
Porté par l’essor des hautes technologies (matériaux avancés, digital) et les exigences des consommateurs, le secteur du textile doit apporter toujours plus de nouvelles fonctions à ses produits. Une préoccupation qui est au sein des travaux du GEMTEX (Génie des matériaux textiles).
Le laboratoire UMR,(Université de Lille et ENSAIT) qui compte près de 90 membres, explore toutes les nouvelles fonctions que le textile pourrait remplir à l’avenir. Organisé en trois pôles : Conception orientée vers l’humain ; Procédés et textiles multifonctionnels et mécaniques ; et Textiles composites, il associe ainsi un grand nombre de savoir-faire : depuis la conception de matières complexes jusqu’à l’optimisation de la chaîne d’approvisionnement textile. « Nous sommes multidisciplinaires, c’est notre force », affirme Xianyi Zeng, directeur du laboratoire GEMTEX.
Les équipes travaillent, par exemple, sur des matériaux inédits et de nouvelles méthodes de production pour répondre aux besoins de personnalisation des vêtements. Le laboratoire s’appuie également sur les technologies du digital pour intégrer des capteurs dans les fibres et rendre ainsi le textile plus « intelligent ». « Le textile peut devenir un support d’énergie ou collecter de nouveaux signaux sur l’environnement, à la manière d’une “seconde peau” », ajoute Xianyi Zeng.
Le secteur voit aussi se dresser devant lui de nouveaux défis. L’importance croissante du développement durable exige des producteurs qu’ils apportent davantage d’informations sur l’origine de leurs produits et assurent la promotion du recyclage. « L’économie circulaire dans notre domaine demande d’optimiser la réutilisation des textiles. Nous butons encore sur ce point, car il reste difficile de recycler certains matériaux comme le polyester. Or 80 % de nos habits contiennent du polyester », rappelle Xianyi Zeng. Ces évolutions demandent de repenser les habitudes de production dès le stade de la fabrication, et d’intégrer les enjeux de l’industrie 4.0. « La digitalisation permet d’augmenter la traçabilité », poursuit le chercheur.
Les équipes peuvent aussi s’appuyer sur quatre plateformes technologiques pour produire et tester leurs prototypes. Le laboratoire dispose, entre autres, d’une plateforme digitale pour créer et ajuster des vêtements en ligne. Le GEMTEX possède également une plateforme pour intégrer des textiles rendus « intelligents » par l’ajout de capteurs. Enfin, il peut expérimenter différentes méthodes de production, grâce à une variété d’équipements et de machines à tisser de type Dornier. Ce penchant pour la recherche appliquée intéresse depuis des années les industriels souvent issus de filières très diverses, comme l’aéronautique, la santé, le sport ou la mode.
Le laboratoire a, par exemple, mené un projet européen avec plusieurs entreprises, dont Bivolino, Beste, Azadora et Kuvera. Le programme baptisé FBD_BModel a porté sur la création d’une plateforme B2C réunissant tous les acteurs de la chaîne de conception et de fabrication d’un vêtement : designers, producteurs et fournisseurs de matière première, industriels du fil et de la confection. Une solution qui assure la traçabilité du produit et sa personnalisation : « Nous avons même imaginé que le client s’implique dans le processus de création », indique Xianyi Zeng.
Le laboratoire de la Barrière hémato-encéphalique (LBHE) s’est donné comme mission de s’approcher au plus près de notre cerveau. Celui-ci est relativement isolé du reste de l’organisme par la barrière hémato-encéphalique (BHE), localisée au niveau des microvaisseaux sanguins cérébraux. Grâce aux péricytes et aux astrocytes, associés aux cellules endothéliales, ces microvaisseaux filtrent la plupart des éléments présents dans le sang pour n’apporter que le nécessaire au cerveau. Seuls quelques transporteurs et récepteurs spécialisés laissent passer des molécules, comme le glucose. Ainsi, cette barrière protège le cerveau, mais rend aussi son accès difficile, notamment pour les médicaments. Or, de nombreuses pathologies cérébrales, comme les maladies neurodégénératives ou les cancers, pourraient être mieux traitées s’il était possible d’accéder plus facilement au cerveau par voie sanguine.
L’équipe de Fabien Gosselet, directeur du LBHE, est spécialisée dans la modélisation et la compréhension de cette barrière. Son laboratoire est ainsi parvenu à développer un modèle de BHE humaine à partir de cellules souches hématopoïétiques. « Nous avons créé un modèle humain en utilisant des cellules souches de cordon ombilical. Nous avons transformé ces cellules en cellules endothéliales, puis nous les avons cultivées en présence de péricytes cérébraux, pour d’obtenir des cellules BHE », explique Fabien Gosselet. Ce modèle, qui a donné lieu au dépôt d’un brevet en 2014 (codétenu par l’Université d’Artois et Biocant, au Portugal), a permis au LBHE de nouer des partenariats avec des laboratoires académiques et pharmaceutiques désireux de tester l’efficacité et la capacité de molécules à atteindre le cerveau.
« Aujourd’hui, nous menons de nombreux projets autour du traitement des AVC, des cancers cérébraux, de la maladie d’Alzheimer ou, encore, sur le lien entre alimentation et BHE », ajoute Fabien Gosselet. L’offre partenariale du LBHE devrait s’étoffer dans les années à venir, alors même qu’il travaille sur la mise en place de modèle humain de BHE à base de cellules souches reprogrammées (iPSCs). « Comme d’autres laboratoires à travers le monde, nous sommes parvenus à reproduire la BHE humaine à partir de ces cellules, et à l’utiliser dans nos travaux de recherche. Mais il est nécessaire de poursuivre l’optimisation de ce type de modèle avant de le proposer à des partenaires », rappelle le scientifique.
Aujourd’hui, l’équipe de Fabien Gosselet souhaite aller plus loin et mieux caractériser la BHE, en particulier les différents récepteurs et transporteurs impliqués dans le passage de substances du sang vers le cerveau. L’objectif : utiliser ces systèmes naturels afin de les détourner et de délivrer au cerveau des molécules thérapeutiques, à l’instar du cheval de Troie. « De nombreuses recherches sont menées depuis plusieurs années sur la transferrine [protéine chargée de transporter le fer dans l’organisme] et son récepteur. C’est un système qui délivre le fer au cerveau, mais qui tarde, chez l’humain, à démontrer son utilité pour le transport de molécules à visée thérapeutique. Nous cherchons un partenaire avec lequel nous pourrions identifier de nouveaux récepteurs, et les employer pour faire passer des médicaments », indique Fabien Gosselet. Le LBHE souhaiterait ainsi développer un partenariat, impliquant le plateau de spectrométrie de masse de l’Université d’Artois (SMART), et le recrutement d’un ou plusieurs doctorants via le dispositif Cifre pour étudier ce sujet d’avenir.
Le sport n’est pas qu’une question de performance. L’activité physique, en général, a un impact majeur sur tout un ensemble d’indicateurs et de comportements liés à notre santé, notre nutrition, notre qualité de vie ou, encore, notre organisation sociale. Mesurer ces interactions est au cœur d’Eurasport. La plateforme technologique, inaugurée en 2016 au sein du site hospitalo-universitaire lillois, rassemble les compétences scientifiques de l’Université Côte d’Opale, de l’Université d’Artois et de l’Université de Lille. L’unité de recherche pluridisciplinaire sport, santé, société (URePSSS – ULR 7369) à laquelle est rattachée la plateforme, utilise ainsi cet outil pour développer des recherches ayant comme objet l’activité physique et le sport, avec des éclairages scientifiques pluridisciplinaires. « Nos recherches vont de la biologie à la sociologie », explique Serge Berthoin, responsable de la plateforme et enseignant-chercheur à la Faculté des Sciences du sport et de l’éducation physique (UFR3S — FSSEP) de l’Université de Lille.
Concrètement, la plateforme de 2 500 m2 rassemble plusieurs espaces consacrés à la pratique d’activités physiques adaptées, dont un gymnase, une salle de réentraînement (tapis roulants, ergocycles, postes de renforcement musculaire…), et une salle « zen » dédiée aux activités douces. À ces lieux s’ajoutent un plateau de recherche en sciences du sport et physiologie de l’exercice et un laboratoire de biologie spécialisé dans l’analyse de la fonction neuromusculaire et des marqueurs sanguins. « La grande force de la plateforme est de pouvoir réaliser un ensemble d’analyses (mouvement, fonctions physiologiques, biologiques…) sur une même unité de lieu », précise Serge Berthoin. Les équipes disposent ainsi d’équipements de pointe favorisant l’observation des adaptations, limitations et dysfonctions respiratoires, métaboliques et neuromusculaires à l’exercice permettant de développer une démarche de recherche translationnelle.
Plusieurs acteurs socio-économiques ont déjà fait appel à ces équipements et compétences scientifiques. L’entreprise de compléments alimentaires Naturex a ainsi étudié avec la plateforme l’impact d’une molécule contenue dans le chocolat sur les performances sportives. La Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail (Carsat) des Hauts-de-France et l’association Santélys ont examiné les avantages et inconvénients d’une pratique d’activité physique en distanciel vs. en présentiel pour des personnes fragiles de plus de 50 ans. La plateforme a aussi noué un partenariat structurant avec la Métropole de Lille, pour épauler les acteurs de la « sport-tech » du territoire et proposer un accompagnement mutualisé aux clubs sportifs et sportifs soutenus par la collectivité.
Aujourd’hui, la plateforme souhaite mieux mettre en avant sa capacité à développer une technologie ou un service, de la preuve de concept à l’expérimentation scientifique, notamment auprès d’acteurs socio-économiques. « L’outil Plug in labs HDF peut ainsi nous apporter une visibilité et nous mettre en réseau avec des acteur socio-économiques dont l’activité physique est au cœur de leurs projets » assure Serge Berthoin.