• Transition sociétale, économique & Maitrise des risques

Centre Universitaire de Recherches sur l'Action Publique et le Politique Épistémologie & Sciences Sociales (CURAPP-ESS)

Unité de recherche - UMR 7319

Description

Le CURAPP a été créé en 1971 au sein de la Faculté de Droit et de Science Politique d’Amiens. Unité mixte de recherche (UMR) depuis 2000, le CURAPP-ESS est un laboratoire commun du CNRS (Institut des Sciences Humaines et Sociales) et de l’Université de Picardie Jules Verne, intégrant plusieurs champs disciplinaires (science politique, droit, sociologie, philosophie et science de l’éducation).

L’équipe est composée d’universitaires, de chercheurs CNRS, de doctorants et d’ingénieurs qui contribuent à l’ouverture et au dynamisme de recherches menées tant dans un cadre national qu’international.

Centré à l’origine sur l’étude des fonctions de l’Etat dans les sociétés contemporaines, le CURAPP-ESS couvre désormais un vaste ensemble de recherches en sciences sociales et juridiques et en philosophie.
Elles vont de l’étude des actions publiques multi-scalaires (du local au mondial) à celle des formes de politisation et de socialisation, en passant par l’analyse de la production et des usages sociaux des savoirs et des normes.

Le CURAPP-ESS est présent sur deux emplacements de l’Université de Picardie Jules Verne situés à Amiens : le pôle Cathédrale et le nouveau site de la Citadelle.

Contacts

  • Virginie Becquet
    Secrétariat
  • Rémy CAVENG
    Directeur
  • Lucie DELABIE
    Directrice adjointe

Informations

10, Placette Lafleur
BP 2716
80027 AMIENS Cedex 1

https://www.u-picardie.fr/curapp/

Centre Universitaire de Recherches sur l'Action Publique et le Politique
Épistémologie & Sciences Sociales

Effectif

Effectif total : 147

Personnel de recherche : 93

Expertises

Compétences

L'activité de cette Unite se divise en 4 axes (3 axes de recherche et 1 axe transversal) :

• Axe Action publique, acteurs privés : interactions, régulations, espaces (Responsables Rémy Caveng, Florence Ihaddadene)

Présentation de l’axe :
Cet axe regroupe des recherches en sociologie, science politique, droit et anthropologie mettant au cœur de leurs problématiques l’imbrication entre les relevant de la sphère individuelle et privée, notamment économiques et celles de l’action publique.

Plus précisément, il s’agit d’analyser de quelle manière les producteurs non étatiques de l’action publique (entreprises, ONG, lobbys, élus, associations, think-tanks, acteurs sociaux…) orientent les politiques à partir de logiques économiques et sociales propres, et comment les interventions des pouvoirs publics exercent en retour des effets différenciés sur ces groupements.
Les recherches menées interrogent ainsi la nature et le déplacement des frontières, toujours en tension, qui délimitent à un moment donné et dans des contextes spécifiques ce qui est identifié comme relevant des intérêts particuliers et ce qui est construit comme « l’intérêt général ».
Sont placés au centre de ces recherches les conflits potentiels entre différents principes de légitimité, pouvant mener à leur modification et à celle des normes qui en découlent.

Sous-axe 1 : Etats, marchés, sociétés.

Sous-axe 2 : Gouverner à la frontière public/privé : modèles, savoirs, outils.

Sous-axe 3 : Espaces, régulations et recomposition à l’international• Axe Rapports sociaux, socialisations et politisations (Responsables Ana Perrin-Heredia, Elodie Lemaire)

Les recherches menées dans le deuxième axe du laboratoire ont comme dénominateur commun de saisir les rapports politiques au monde social d’individus ou de groupes inégalement politisés. Ces rapports sont d’abord des rapports à la politique.

Les recherches regroupées dans le premier sous-axe portent pour ces raisons avant tout sur le vote et la participation politique. Leur originalité tient au fait que cette sociologie des élections et des engagements partisans se réalise dans le souci constant de penser l’encastrement social des préférences et des actions politiques. Parce qu’elles sont attentives à ne pas dénier que ce rapport à la politique existe aussi chez des individus aux propriétés sociales objectivement éloignées de ceux qui « font (de) la politique » (dirigeants, militants), ces recherches analysent également les inégalités de politisation et leurs traductions. En étudiant des formes de participation à la légitimité contestée et/ou qui s’expriment sur un mode moins immédiatement perçu comme politique, elles se proposent ainsi d’interroger les ressorts de ces inégalités et d’expérimenter de nouvelles manières de les appréhender.
Ces expérimentations conduisent à s’arrêter plus spécifiquement sur certains univers dont les particularités paraissent contribuer fortement à forger ces rapports ordinaires à la politique.

Il en va ainsi du monde du travail autour duquel se rassemblent les recherches du deuxième sous-axe. Ces recherches se concentrent pour partie sur les mobilisations qui émergent autour de revendications portant sur les conditions d’emploi (ou de non-emploi) et sur leurs évolutions. Mais elles se polarisent aussi sur les processus, parfois conflictuels, de structuration de certaines professions ou de fabrique d’identités professionnelles. Elles sont autant d’occasions de penser la façon dont se façonnent des rapports non seulement à la politique mais aussi plus largement au politique. En cela, au travers de ces recherches, le monde du travail est aussi pensé comme une instance de socialisation à des pratiques d’engagement tout autant que comme une instance de socialisation à des normes et à des valeurs qui collaborent à la construction d’un rapport différencié au pouvoir, à l’autorité et/ou à des principes de (di)visions du monde social.
Cette acception large du politique appelle dès lors à étudier et analyser ces rapports politiques au monde social aussi via des objets ou des terrains a priori distants du champ politique.

Les recherches regroupées au sein du sous-axe 3 se donnent ainsi les moyens de saisir comment ces rapports politiques, éthico-pratiques, au monde social se trouvent sans cesse (re)travaillés et (re)définis dans des rapports sociaux (de classe, de genre, de racialisation, de génération), au fil de l’existence et dans de multiples univers (famille, école, institutions, etc.). Elles permettent en cela d’envisager les inégalités de politisation sous l’angle des rapports de domination et dans leur relation à d’autres inégalités sociales sans renoncer pour autant à examiner comment l’institutionnalisation de ces rapports sociaux participe à produire le regard porté sur ces inégalités. Elles s’intéressent enfin à la socialisation morale (en pratiques et en valeurs) de certains individus ou groupes sociaux en considérant qu’il s’agit là d’une clé pour comprendre les spécificités de leur rapport politique au monde social.

Sous-axe 1 : Encastrement social des préférences et de l’action politiques
- La production sociale des élections
- Comportements électoraux, rapports sociaux, sociabilités
- Politisations et rapports ordinaires au politique

Sous-axe 2 : Travail, action collective et construction des mondes professionnels
- Mobilisations autour du travail
- Normes et marges des mondes professionnels

Sous-axe 3 : Socialisations morales et politiques
- Rapports sociaux, institutions, indicateurs
- Famille et socialisations morales


• Axe Normes et réflexivités (Responsables Layla Raid, Thierry Guilbert )

L’axe de recherche « Normes et réflexivités » se structure autour de deux questions classiquement travaillées au CURAPP-ESS :

- l’épistémologie, menée depuis deux points de vue différents articulés dans l’axe : premièrement depuis le travail réflexif mené à l’intérieur des sciences humaines et sociales et du droit ; deuxièmement, depuis les concepts et méthodes de la philosophie contemporaine.

- la question des normes, en s’intéressant à leur origine et leur fondement, leur typologie, leur organisation, leur système et leurs divisions régionales – dans les champs moraux, sociaux, politiques et juridiques, explorés depuis cinq disciplines différentes, à partir de projets tant propres qu’inter-disciplinaires en sociologie, sciences de l’éducation, linguistique, droit et philosophie.

Cet axe renforce cette association en articulant :

- les sciences humaines et sociales et le droit à la philosophie sur le fondement du retour réflexif des disciplines sur elles-mêmes (il s’agira, par exemple, de travaux sur la circulation des idées pragmatistes en philosophie et en sciences sociales, sur l’héritage de la sociologie réflexive dans la philosophie française contemporaine, ou encore sur les points de convergence récents entre la théorie critique et l’Ecole durkeimienne) ;

- la philosophie aux recherches empiriques menées en sociologie et en linguistique (il s’agira par exemple des travaux sur le genre et le care, sur la littérature, sur l’apprentissage du langage, sur les pratiques politiques, etc.) ainsi qu’aux recherches juridiques (ce seront, entre autres, les travaux sur la famille, sur les droits de l’homme, etc.).

• Axe transversal Genre (responsables Stéphanie Guyon, Virginie Descoutures)
Les études de genre partent du postulat que le sexe n’est pas seulement biologique, mais qu’il est aussi, et surtout, le produit d’une construction sociale. Contrairement à une idée reçue, elles n’étudient pas spécifiquement « les femmes » mais les relations entre les sexes, les rapports de pouvoir qu’entretiennent les deux groupes de sexes et la binarité qui en découle. Ainsi le genre renvoie-t-il à une organisation sociale des rapports sociaux entre les sexes qui répartit (entre autres) des rôles, des tâches, des caractéristiques et des attributs différenciés à chaque sexe ; à un système de bicatégorisation hiérarchisée entre les sexes mais aussi entre les sexualités, et entre les valeurs et représentations qui leur sont associées.

Autrement dit, le genre désigne un système et les sexes/sexualités renvoient aux groupes et catégories produites par ce système. Les études sur le genre placent au cœur de leur approche la rupture avec l’essentialisme (« on ne naît pas femme, on le devient »), l’adoption d’une perspective relationnelle (le féminin et le masculin sont le produit d’un rapport social), l’existence d’un rapport de pouvoir, comme l’expriment les concepts de « patriarcat », de « valence différentielle des sexes », de « rapports sociaux de sexes » ou encore de « domination masculine ».

Il s’agit également de poursuivre une réflexion sur l’imbrication complexe des rapports de pouvoir. En effet, loin de nier les autres formes d’oppression, les recherches sur le genre offrent les moyens d’étudier, à partir des concepts de consubstantialité des rapports sociaux (D. Kergoat) ou d’intersectionnalité (K. Crenshaw), les articulations entre les différents rapports de domination (de classe, de sexualité, de « race ») qui permettent de penser les groupes sociaux dans leur hétérogénéité. Traversée par ces rapports de pouvoir dans tous les domaines de la vie sociale (le travail et l’emploi, la famille et la vie privée, l’école et la formation, les mobilités et les migrations, la sexualité, etc.), le genre apparaît comme une grille de lecture analytique fort utile pour appréhender la société de manière transversale.


Thèmes de recherche :
La perspective adoptée est résolument interdisciplinaire : conformément à l’histoire des études de genre et des recherches menées dans le cadre du laboratoire, des philosophes, sociologues, anthropologues, politistes, psychologues et des chercheurs et chercheuses en sciences de l’éducation participent à cet axe transversal. Les recherches sont développées à partir de quatre ensembles thématiques :
- Familles, socialisation et morale
- Institutions, socialisation et sexualités
- Littérature, care et représentations
- Épistémologie des études de genre

Exemple(s) de projets

1. ANR EUGENE Gouverner l’humain, contrôler la reproduction. Trajectoires (post)coloniales de l’eugénisme Isabelle GOUARNE, CR, CNRS 2022 2025 Agence Nationale de la Recherche, ANR

2. ANR Neosolid-R – Identifier les nouvelles solidarités et résilience par temps de crise Rémy CAVENG, PR, UPJV 2021 2022 Agence Nationale de la Recherche, ANR

3. ANR SPACE- Covid - Modéliser la propagation spatiale du covid-19 avec prise en compte de l’environnement physique et social Rémy CAVENG, PR, UPJV, Vincent Cardon, MCF, UPJV - Partenaire avec le LAMFA porteur du projet 2021 2022 Agence Nationale de la Recherche, ANR

4. DEREDUC Analyser les recours liés aux nouveaux outils numériques : Comment j’ai trainé mon université en justice. Sociologie du contentieux des examens et des concours au temps de Parcoursup Annabelle ALLOUCH, MCF, UPJV 2021 2023 Mission de recherche Droit et Justice

5. CREMI : Collectif de Recherche sur les élections municipales et intercommunales, étudier leurs organisations. Sébastien VIGNON, MCF UPJV 2020 2022 France urbaine, Association des directeurs généraux des communautés de France, Assemblée des communautés de France

6. BIOSOLID : Vers une BIOéconomie circulaire, sociale et SOLIDaire ? Rémy CAVENG, PR, UPJV 2020 2021 Structure fédérative de recherche Condorcet
ANR LECTORES : Bertrand GEAY, PR, UPJV 2020 2023 Agence Nationale de la Recherche, ANR
Analyser les conditions de vie, littéracie et apprentissage de la lecture, de la naissance au cours préparatoire

7. ANR VIdOM – Étudier la violence et l’intersectionnalité dans les Outre-mer Laure HADJ, MCF, UPJV, Virginie DESCOUTURES, MCF, UPJV, Stéphanie GUYON, MCF, UPJV, Partenaires avec l’INED 2020 2024 Agence Nationale de la Recherche, ANR

8. ANR ETOM – Etudier les Hauts fonctionnaires des Outre-mer : Migrations, Legs colonial et carrières administratives dans la France post-coloniale Stéphanie GUYON, MCF UPJV - Partenaire 2020 2024 Agence Nationale de la Recherche, ANR

9. ANR MIGRINDOM Etudier les migrations en provenance des départements d’outre-mer Stéphanie GUYON, MCF UPJV, Partenaire 2019 2023 Agence Nationale de la Recherche, ANR

10. APS : Analyser l’Accès aux parcours de soins, la prévention sexuelle et l’intégration inégale des migrants Amiens Laure HADJ, MCF, UPJV 2019 2023 ANRS (Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales)

11. Repérer et mobiliser les “publics invisibles” et en priorité les plus jeunes d’entre eux Pascal DEPOORTER, MCF, UPJV 2019 2022 AREFIE (Association Régionale des Élus pour la Formation, l’Insertion et l’Emploi)

Vous pouvez trouver l'ensemble des projets en cours et passés ici :🡭

Exemple(s) de publications

1. Apprendre la politique. Enquête sur les étudiant·e·s en droit et science politique en France. 2022
Voter au village. Les formes locales de la vie politique, XXe-XXIe siècles 2021

2. Discours et (re)constructions des identités. Analyses interdisciplinaires 2017

3. Les savoirs de sciences humaines et sociales en débat. Controverses et polémiques 2017

4. L'Ordinaire du Politique Enquêtes sur les rapports profanes au politique 2016

5. Langage et politique L'efficacité du langage en question 2016

6. L'identité nationale : instruments et usages 2014

7. Les discours sur l'économie 2013

Découvrez la liste complète des publications : 🡭

Offres de services

Prestations de service

Prestations de services sur l'ensemble de nos expertises

Offres de formations

Thèses, doctorats, colloques

Prestations de conseil

Prestations de conseil sur l'ensemble de nos expertises

Equipements

L’unité déploie ses activités sur deux sites amiénois de l’UPJV : le Pôle universitaire Citadelle (depuis la rentrée 2018) et le Pôle Universitaire Cathédrale.
Elle dispose aussi d’un centre de documentation commun avec le CEPRISCA, qui compte 7000 ouvrages et 40 périodiques axés sur la science politique, la sociologie, le droit public, le droit européen, le droit privé.

Écosystème

Établissements / Organismes de rattachement

Écoles doctorales

Domaines d'activités stratégiques régionales

  • Transition sociétale, économique & Maitrise des risques
    • Enjeux sociétaux, emploi, inclusion, innovation sociale
    • Politiques publiques et européennes
    • Résilience, facteurs de risques et fragilité
    • Territoires, patrimoines et cultures